jeudi 2 septembre 2010

LA VIE EN ÉGLISE AUJOURD’HUI - après Vatican II -

LA VIE EN ÉGLISE AUJOURD’HUI

… après Vatican II   par Jean-Claude Éthier S. C.





Au départ, une petite mise en garde. Je redoute toujours de parler de l’Église en termes généraux, car je crains que l’on comprenne automatiquement sa réalité comme une «abstraction», une «idée nageant dans le vague», un «en-soi». Et l’on revêt le concept de la «robe ecclésiastique et hiérarchique.»

Pour moi, l’Église est aussi la «masse obscure et oubliée» des milliers de fidèles parmi lesquels nombreux sont ceux qui vivent avec liberté leur «être catholique», leur créativité, leur engagement. Ils savent s’adapter, se renouveler et créer de nouveaux symboles. On parle parfois de cette Église en la qualifiant de «peuple de Dieu».


Dans les lignes qui suivent, je vais parler de l’Église en me coulant dans le langage courant, celui des médias en particulier, en me référant à l’Église hiérarchique, plus spécifiquement à la hiérarchie romaine. Pour dire autrement, l’Église dans son leadership, ou encore l’Église-institution.


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Premièrement, il me semble qu’il y a deux tâches importantes qui s’imposent pour l’Église-institution :

a) une réforme du gouvernement central de l’Église, de la curie;


b) une réflexion nouvelle sur la VÉRITÉ, sur l’INFAILLIBILITÉ et sur la CONDITION HUMAINE.

Deuxièmement, il faut revoir à fond la façon d’intervenir dans l’ensemble de la société, de la communauté humaine et auprès des fidèles, des croyants :
a) rupture avec le ton qui laisse oser que l’on sait tout sur tout;


b) adopter une approche «dialogale» en ce qui concerne les problèmes du monde, de la société et les relations avec les autres religions.



N.B. Quand je dis monde, je pense à la diversité des cultures, à l’univers scientifique, aux États, aux organismes internationaux, aux réseaux de communications.


Troisièmement, il faudrait faire en sorte que rayonne en priorité  le message central livré par Jésus dans son enseignement, dans sa vie et sa mort mêmes consiste à proclamer que le mal, la violence et l’injustice sont vaincus par la douceur, la patience, la bonté et le don de soi.


Et il y aurait encore beaucoup à dire.


Jean-Claude

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Voilà bien un agenda pour Vatican III.

Cette perspective pose pour moi une grave question, La communauté as-tu reconnu ne s.est ppas transformée pas par les textes, la règle de vie.

Peut-être en est-il de même de l'Église. On ne peut mettre de vin nouveau dans de vieilles outres. On ne peut non plus remodeler les vieilles outres, la curie. Elles ont été modelées pour leur temps et elles l'ont fait. Laissons au temps le soin de les craqueler, de les rendre "obsolete". Occupons-nous plutôt à remodeler de nouvelles outres pour qu'à leur tour elles tiennent leur temps nouveau (vin) un certain temps.

Pourquoi s'acharner à "éterniser" l'Église-institution. Elle est une oeuvre humaine, l'histoire nous le répète "ad nauseam", elle ne peut pas faire plus que son temps, un temps d'hommes qui passe comme ont passé les civilisations et leur vin avec leur temps.

Que faut-il en faire en attendant? Ou la pourfendre et la zigouiller comme l'ont fait les Français avec leurs Bourbons ou la poser en parure sur le pinacle comme l'ont fait les Anglais et comme sont en train de le faire les Musulmans.
C'est peut-être ce qui se passe actuellement dans l'Église "peuple de Dieu".
Flo dixit