vendredi 24 septembre 2010

ÉPHÉMÉRIDES MAXIMIENNES

Le frère Laurent Normandin S. C. alias Frère Maximien S. C. était du nombre des huit pionniers frères du Sacré-Cœur inscrits pour trois ou quatre années d’études en sciences religieuse à l’institut Jesus Magister de l’Université du Latran, à Rome, en 1958. Pendant ces années, frère Maximien a rédigé régulièrement son journal personnel. Comme il a fait la traversée de Montréal à Liverpool avec nous (frère Raymond et moi-même) sur l’Empress of Britain, les bribes de ses éphémérides qu’il nous livre ici complètent et précisent heureusement le récit de cette traversée que j'ai publié au feuilleton no 21 de mes mémoires.


Frère Normandin, toujours en service, est présentement agent de Pastorale à l’École Secondaire de Sherbrooke.


Cordial merci à Laurent, si chaleureusement connu sous le pseudonyme de Bo-Max, pour cette importante et généreuse contribution à la mémoire de ces temps qui nous ont faits.

Florian
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Quelques extraits des éphémérides maximiennes. Septembre 1958.

Sur l’Empress of Britain (Du 16 au 23 septembre 1958)

Du mardi 16 septembre : Me suis levé à 5 h 20… en route vers Montréal, juste avant d’arriver à Omerville, crevaison en avant, à droite. À Magog, pendant que mes confrères déjeunent, je vais faire réparer le pneu. Départ à 7 h 30 (de Magog) avec le frère Charles-Étienne pour Granby. Nous faisons monter un bénédictin en cours de route… Nous arrivons au port à 10 h. Les frères d’Arthabaska sont là avec le frère Barnabé.

Je suis dans la chambre A 138 avec le frère Anselme (Rimouski) et un certain monsieur Weedon de Londres… Le bateau quitte le port à 12 h. Nous passons au Cap-de-la-Madeline vers 16 h 30. Des frères sont sur le quai et nous saluent de loin. Nous passons sous le pont de Québec à 20 h 55. Arrêt au large pour prendre des passagers… Je me couche avec un petit « Brandy ». Nuit excellente au 2e étage du lit superposé!

Du mercredi le 17 septembre : À 6 h 30, nous étions à Pointe-au-Père. Nous avons deux prêtres de Sherbrooke à bord : messieurs les abbés Leclerc et Thibaut. Je sers la messe de l’abbé Leclerc à 7 h 30. Cet après-midi, nous côtoyons l’île d’Anticosti…

Du jeudi 18 septembre :Vers 10 h, nous passons devant l’île Belle-Île et nous entrons dans l’océan. A 11 h, nous visitons la cuisine. Ça commence à ballotter… Tous les frères, sauf le frère Jean-Pierre, doivent s’aliter. Je suis resté au lit par prudence sans rien prendre jusqu’au vendredi soir au souper.

(Note : nos soirées consistaient surtout à jouer aux cartes)

Du dimanche 21 septembre : Je sers la messe de 7 h 30. Il y a beaucoup de monde à la messe. Réunion des 5 frères pour l’itinéraire terrestre. Achat du billet Liverpool-Londres. En soirée : réunion des frères dans la cabine A 27 pour un petit party.

Du lundi 22 septembre : Nous entrons dans le fiord qui nous conduit à Greenwock. Que c’est beau la terre! Ce qui m’étonne d’abord, c’est le style des maisons et la verdure des pâturages. Les Écossais descendent à 11 heures… Après souper, nous entrons dans le port de Liverpool. Grande activité! Jeu de lumière féerique! Le bateau jette l’ancre à 11 h. Comme notre Anglais est descendu ce matin, Anselme moi en prenons à notre aise jusqu’à minuit.

Du mardi 23 septembre : Descente du bateau à 9 h. Aucune difficulté aux douanes. Le train part à 9 h 25. La campagne est bien cultivée. Il y a des ponts à tous les passages à niveau. Arrivée à Londres à la gare Euston à 2 h. , sous la pluie. Nous nous rendons d’abord au Regent Palace Hotel : pas de place. On nous réfère au Strand Palace, au cœur de Londres. Je loge dans la chambre 894 avec le frère Louis-Omer. Sous la pluie, nous allons visiter la cathédrale St-Paul : magnifique! Souper à l’hôtel : long et assez cher!
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Voilà, mon cher Florian, avec un luxe de dates et de mentions d’heures, quelques épisodes de notre traversée. J’ose croire que cela te convient. Bonne journée!
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Retour à Mémoires ...  Vol II no 21 De Montréal à Rome

Café Culturel Église

Nous avons abordé lors de notre renconte du  28 août la question de l'Église dans le monde d'aujourd'hui.

Je viens de prendre connaissance de l'émission de Second Regard du dimanche le 19 septembre qui abordait cete question.  On y voit plusieurs témoignages et quelques entrevues plus explicites. Parmi ces entrevues il y a celle de Laurette Lepage qui fut un temps chargée de l'enseignement religeux à notre collège Roussin à Pointe-aux-Trembles . Madame Lepage a aussi écrit  une lettre au Cardinal Ouellet qui exprime tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.
Peut-être, comme moi, avez-vous manqué ce reportage. Un clic sur le lien suivant vous y donne accès
Second Regard (il faut attendre quelques secondes avant le début de l'émission.)

Par ailleur Le site des Franciscains séculiers a publié quelques articles écrits par Laurette Lepage et publie souvent des reportaghes intéressants sur l'actualité de l'Église.

On s'en reparle!

Florian

Bo-Max aux Éphémérides 1 Reprise

BoMax est peut-être celui d'entre nous qui fut le moins affecté par les ans. Ses éphémérides aussi, c'est comme s'il les avait écrites la veille, même vivacité de l'esprit, même éclat d'expressions sonores, concision aussi avec juste un petit soupçon d'émotions qui les rend  savoureuses.

Les Éphémérides à BoMax


Elles sont toujours, même en nos temps "cybernetisés", une documentation incontournable à tout essai historique.



Deux controverses posthumes (entendons, après que Jesus Magister eut rejoint en 1970 l'humus commun à tous les mortels) ont agité les questionnements des pionniers survivants à Jesus Magister.


La première controverse


La première mettait en cause le voyage de retour de Londres des frères Marcel, Maximien et Florian.

On s'en souvient, Marcel, en fureteur discret avait retenu l'attention d'un piloge américain renccontré au hasard d'une visite touristique à Zurich. Cet américain s'était procuré une Mercedez en Allemagne et devait la faire vérifier à un garage de Milan. Marcel a profité de l'information pour "plugger" son poulain, Florian qui se présentait alors comme novice italophoone. Ce qui nous fit faire à Marcel et à moi un mémorable voyage à travers les Alpes de Zurich à Milan. La question de l'heure: BoMax était-il du voyage? Les Éphémérides de BoMax ont résolu cette énigme qui prêtait flanc à de multiples hypothèses plus ou moins farfelues. Voyez comment Laurent, alias BoMax, a tranché le noeud gordien de sa hache Ephémérides.


J'imagine que vous aimeriez lire de temps en temps sur ce blogue d'autres bribes des Éphémérides à BoMax concernant la vie des pionniers de Jesus Magister campés à Via del Mascherone. Des démarches ont déjà été entreprises auprès de l'auteur pour faciliter la diffusion de ces fameux documents fossiles. Vous n'avez qu'à présenter votre demande directement à l'auteur ou par l'intermédiaire du blog et Laurent vous répondra sûrement avec la rapidité d'un Bomarc.

Qu'a-t-on fait tel jour? Qui était avec qui? Quelle température faisait-il? Combien de "monde sans bon sens " assistaient à la cérémoonie...etc.. Elles trouveront réponse à tout..

La suite- Reprise 2 - déroulement

jeudi 23 septembre 2010

Café culturel LES LOIS PÉNALES

Le plus célèbre des Café Culturel tenu à Rome à Via del Mascherone portait sur les LOIS PÉNALES.

Gràces aux Éphémérides à Bo-Max nous pouvons vous en publier quelques extraits.

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Prochain café culturel (à paraître bientôt) L'Église d'après Concile Vatican II
suite du Café tenu à 1575 Poitiers Terrebone, qui portait sur la réforme de l'Église. Jean-Claude a soutenu que les Églises diocésaines étaient allées beaucoup plus loin que Rome dans l'application des réformes proposées par Vatican II.
Le sujet du prochain café:  Quelle vérité l'Église doit-elle surtout proclamer et défendre? La Vérité éternelle ou la vérité de  l'heure? La question de l'avortement sera au coeur de ce débat. A suivre ...
Florian

Vos commentaires sont appréciés

mercredi 15 septembre 2010

Marcel nous parle,,,Marcel nous écrit

Comme promis, voici une quintessence des propos de Marcel le sage!


Marcel nous écrit ...

Hello fellow founders,

    I come to express my "grand merci" for such a wonderful founders day we had on Aug. 28. 

I knew it would be good, but I could not have known how good it would be.  Those of you who organized and prepared the day outdid yourselves.  You left nothing out, not even the marsalla!  I don't think anything could have been added to make it better; it was superb.
   
It is obvious to me that Jesus Magister was a great gift to us all and our reunion made that all the more clear.  It was something that entered into the fabric of our lives and it has born good fruit.  I'm sure Bro. Martin did not have a clue what he was offering me, nor did I.  Yet, I have always recognized what a great opportunity it was for me, for us, and now, I realize it all the more.  Little do we realize what graces each moment holds for us.  All the more reason to embrace each moment of life and live it to the full, as I think we did with Jesus Magister.  I remember the meeting we had with Bro. Jules and Alexius on the question: Do you think the Jesus Magister experience is better than the Grand Novitiate.  For all of us, there was no doubt at that time, and I would presume that for all of us, there still is no doubt.  True, the two experience are very different, but if we had to choose again, I know exactly which option would prevail.
    
I thank all of you for that wonderful moment we lived together at Mascarone and for the quality of community we offered each other.  I only wish Bros. Louis-Regis, Louis-Omer and Inocentio could have been with us on Aug. 28, and in a way, I suppose they were.
    

 And so, I repeat my "grand merci," wishing all of you the best at this new "moment."
    
God bless!   Marcel
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La prochaine, Bénigar au micro...


lundi 13 septembre 2010

Épitre de l'apôtre saint Raymond au Bienheureux Capelli Rossi

Voici, venu directement des archives, un extrait de la correspondance entre Lionel et Jean-Claude.




Quand on a tant d'esprit,on ne dort point!

lundi 6 septembre 2010

UNE COMMUNAUTÉ À LA CROISÉE DES CHEMINS

UNE COMMUNAUTÉ À LA CROISÉE DES CHEMINS
par Jean-Claude Éthier S. C.


Dans les lignes qui suivent – c’est peut-être évident, mais il faut le dire quand même – j’expose ce que moi je pense de la situation où se trouve la congrégation ici au Canada, et sans doute en beaucoup d’endroits dans le monde.

Personnellement, au plan de la vie religieuse, vu mon âge, j’ai vécu jusque vers la fin des années 1960 sur la lancée de l’esprit «congrégationiste» venu du XIXe siècle français, fortement teinté de la volonté de restauration avec un accent sur les pratiques de dévotions populaires au Sacré-Cœur et à la Sainte-Vierge. J’ai été, comme les confrères de cette période, imbibé de la mentalité de l’ultramontanisme et du cléricalisme. Tous ces courants d’abord venus d’outremer ont été également travaillés par les éléments du contexte social, politique et religieux dans le milieu canadien et québécois.

La mission était alors claire pour la congrégation : faire œuvre d’éducation dans les écoles élémentaires publiques et dans des collèges privés où l’on répondait à un besoin particulier; il s’agissait d’offrir aux jeunes un cours d’études secondaires qui se présentait comme une alternative au traditionnel cours classique qui ouvrait sur les études universitaires.

La réforme du système de l’éducation, allant de pair avec la baisse de l’emprise du clergé sur celui-ci, la révolution culturelle et le concile Vatican II, suivis du mouvement de sécularisation des institutions scolaires et celles de la santé auront des répercussions immenses sur les instituts de vie apostolique comme le nôtre.

Tout changea profondément dans les communautés : le lien communautaire, l’horaire, le style de vie, le rapport avec le monde, les exercices de piété et la mission qui devait être désormais redéfinie.

Puisque nous aboutissons assez brusquement à l’abandon presque complet de l’engagement traditionnel dans les écoles, nous avons commencé à explorer des pistes nouvelles «d’apostolat» étant donné que nous devions également faire face à trois problèmes : le tarissement de la relève, les sorties de l’institut et le vieillissement des effectifs. Voici quelques-unes des pistes qui ont été empruntées :

a) les divers services de pastorale (diocèse, paroisse)

b) la ligne prophétique de la vie religieuse (engagement social)

c) les œuvres sociales et humanitaires

d) les mouvements spirituels nouveaux (charismatique, entre autres)

e) les missions lointaines

Une des conséquences du chambardement des années 1960 et 1970 a été pour moi, et sûrement pour beaucoup d’autres, la nécessité, en quelque sorte, de rebâtir une nouvelle théologie de la vie religieuse et de découvrir une spiritualité plus adéquate. Il fallait combler le besoin de sens.

Le leadership de la congrégation a tenté au cours des quarante dernières années de susciter une reprise : essor nouveau, élan, relance, revitalisation sont des mots qui ont été utilisés pour exprimer une volonté d’assurer un avenir à la congrégation, pour éviter de déboucher sur l’extinction.

Cependant les nombres continuent à baisser et le vieillissement se poursuit.

Tout est-il joué?

En ce qui me concerne, je me propose bien de finir mes jours comme Frère du Sacré-Cœur dans la sérénité et dans la confiance que Dieu fera naître des choses nouvelles : c’est là le fondement du mystère chrétien.

Le défi est grand pour ceux qui veulent maintenir vivant notre projet Frères du Sacré-Cœur. En plus de garder «la flamme allumée», il leur faut dessiner une «autre peau» et écrire leur propre histoire.

Au demeurant, la communauté de l’avenir sera formée de frères qui seront forcément des chercheurs, en quête de la Bonne Nouvelle pour leur temps et adeptes de la contemplation.

Jean-Claude
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Voir le vidéo enregistré à notre rencontre du 28 août qui a été présenté comme un "EXTRA CAFÉ CULTUREL.
La suite de ce café : Marcel nous parlera de vie religieuse en Arizona

Voir à l'entracte: Chanteur populaire italien- Capelli Rossi

Note: Pour ajouter un commentaire à cet échange il suffit que vous cliquiez sur "Commentaires" Vous l'écrivez ou le copiez dans la boîte ouverte, Vous choisissez une identité. (Le plus simple est de choisir "Anonyme" ce qui ne vous empêche pas de signer votre commentaire.

jeudi 2 septembre 2010

LA VIE EN ÉGLISE AUJOURD’HUI - après Vatican II -

LA VIE EN ÉGLISE AUJOURD’HUI

… après Vatican II   par Jean-Claude Éthier S. C.





Au départ, une petite mise en garde. Je redoute toujours de parler de l’Église en termes généraux, car je crains que l’on comprenne automatiquement sa réalité comme une «abstraction», une «idée nageant dans le vague», un «en-soi». Et l’on revêt le concept de la «robe ecclésiastique et hiérarchique.»

Pour moi, l’Église est aussi la «masse obscure et oubliée» des milliers de fidèles parmi lesquels nombreux sont ceux qui vivent avec liberté leur «être catholique», leur créativité, leur engagement. Ils savent s’adapter, se renouveler et créer de nouveaux symboles. On parle parfois de cette Église en la qualifiant de «peuple de Dieu».


Dans les lignes qui suivent, je vais parler de l’Église en me coulant dans le langage courant, celui des médias en particulier, en me référant à l’Église hiérarchique, plus spécifiquement à la hiérarchie romaine. Pour dire autrement, l’Église dans son leadership, ou encore l’Église-institution.


Un clic sur la flèche triangulaire pour accéderm à la video

Premièrement, il me semble qu’il y a deux tâches importantes qui s’imposent pour l’Église-institution :

a) une réforme du gouvernement central de l’Église, de la curie;


b) une réflexion nouvelle sur la VÉRITÉ, sur l’INFAILLIBILITÉ et sur la CONDITION HUMAINE.

Deuxièmement, il faut revoir à fond la façon d’intervenir dans l’ensemble de la société, de la communauté humaine et auprès des fidèles, des croyants :
a) rupture avec le ton qui laisse oser que l’on sait tout sur tout;


b) adopter une approche «dialogale» en ce qui concerne les problèmes du monde, de la société et les relations avec les autres religions.



N.B. Quand je dis monde, je pense à la diversité des cultures, à l’univers scientifique, aux États, aux organismes internationaux, aux réseaux de communications.


Troisièmement, il faudrait faire en sorte que rayonne en priorité  le message central livré par Jésus dans son enseignement, dans sa vie et sa mort mêmes consiste à proclamer que le mal, la violence et l’injustice sont vaincus par la douceur, la patience, la bonté et le don de soi.


Et il y aurait encore beaucoup à dire.


Jean-Claude